La Douleur est le journal d'une attente, interminable, exténuée. Celle de Marguerite Duras guettant en 1945 le retour de son mari, déporté à Dachau. Mais la douleur de l'incertitude, qui coupe le souffle et suspend l'existence, ne se termine pas avec le retour de Robert L. Il faudra encore endurer la luttte sans merci de ce corps martyrisé par l'expérience concentrationnaire pour survivre. Ployant sous la charge des silences déchirants et des cris étouffés, La Douleur était aux yeux de Marguerite Duras l'une des choses les plus importantes de sa vie. Patrice Chéreau et Dominique Blanc, lecteurs admirables, font résonner à l'infini la simplicité et l'intensité de l'écriture durassienne. Un moment exceptionnel et bouleversant.
Après l'inoubliable Mausolée des amants (2006), lecture époustouflante de textes de Hervé Guibert avec Philippe Calvario, le metteur en scène, réalisateur et acteur Patrice Chéreau revient lire à la Comédie de Genève.
Cette fois il partage la scène avec l'une de ses actrices fétiches, la saisissante et très émouvante Dominique Blanc, qui mène avec le même talent sa carrière au cinéma et au théâtre.
