Gustavia ou la rencontre magnétique de deux univers insolites. Mathilde Monnier et La Ribot, figures phare de la danse contemporaine, signent leur première création commune. Si l’une a toujours privilégié la collaboration avec des créateurs issus d’horizons multiples, l’autre a développé un travail en solitaire proche des arts visuels – Marcel Duchamp l’inspire – et de la performance. Leurs démarches se retrouvent ici sous un même signe : le burlesque. Cette notion libère un vaste espace de jeu où soulever la question essentielle de la place de l’artiste aujourd’hui. Si l’air du temps exige de l’art qu’il soit populaire, que cache ce mot disséminé à tout vent ? Qu’est-ce qu’un artiste populaire et quel rapport entretient-il avec la sphère politique, le monde du spectacle et du divertissement ? Un événement qui s’annonce impertinent et joueur, une secousse d’humour distingué aux vertus émancipatrices.
Depuis 1994, Mathilde Monnier dirige le Centre chorégraphique national de Montpellier tout en menant de front ses propres créations. On se souvient de sa percutante Place du singe avec l’écrivain Christine Angot, sur la scène de la Comédie. Son travail sonde principalement le rapport du groupe à l'individu.
La Ribot, souvent qualifiée de performeuse, conduit une réflexion interdisciplinaire sur la figure du spectateur et la réception d’une oeuvre.