Sonate pour violoncelle seul… et suis spatiis transeunt universa sub caelo
(L’Ecclésiaste III, 1) (1960)
Tempus loquendi
pièces elliptiques pour grande flûte, flûte en sol et flûte basse (1963)
Intercomunicazione
pour violoncelle et piano (1967)
Ensemble Contrechamps
Sebastian Jacot, flûte
Olivier Marron, violoncelle
Stefan Wirth, piano
Concert en coproduction avec l'Ensemble Contrechamps
Pour Bernd Alois Zimmermann, qui s’appuyait notamment sur Saint Augustin, le temps «se courbe et forme une sphère»: passé, présent et futur interagissent en tous sens. Si le passé détermine le présent, le futur modifie à son tour le passé. Cette idée, réalisée musicalement par la superposition de couches parfois divergentes et par la construction d’une forme fragmentée, renvoie à l’histoire tragique traversée par le compositeur: celle du nazisme et de la guerre, puis celle d’un pays en ruine dont le passé avait été souillé. Le temps intérieur, où s’établissent des relations indépendantes de la chronologie, croise le temps réel, que la conscience traverse et tente de reconstruire. Dans les œuvres ici présentées, Zimmermann joue sur la condensation ou la dilatation du temps. La forme du monologue, à un ou à deux, inspirée par la littérature (et par Joyce en particulier), fait éclater la figure de l’identité, réfractant un chœur de voix multiples.
Philippe Albèra
A 19h, au Studio Claude Stratz
Réservation fortement recommandée en raison de la capacité réduite du studio
Plein tarif Fr. 10.- / Tarif réduit Fr 5.- / Entrée libre pour les abonnés
Avec le soutien de la Fondation Hans Wilsdorf
