Un voyageur, inconnu de tous, sauve la vie d’un baron attaqué par deux malfrats. L’extrême générosité de son geste, sa droiture et sa délicatesse provoquent l’admiration du baron et l’amour de sa fille: il entre dans le coeur de ses hôtes. Un rapprochement s’esquisse, une alliance se dessine, la noce se prépare. Mais plus les contours se précisent, plus approche le moment où le voyageur devra révéler son identité.
Fils de pasteur, Gotthold Ephraïm Lessing (1729-1781) est né à Kamenz, en Saxe. Il étudie la théologie, la médecine et la philosophie avant de se lancer dans le journalisme et le théâtre. Il n’a que vingt ans lorsqu’il écrit Les Juifs. Suivront Miss Sara Sampson (1755), son premier drame bourgeois, puis sa comédie, Minna von Barnhelm (1767). Dans sa Dramaturgie de Hambourg, il critique le classicisme français de Racine et Voltaire et développe une nouvelle lecture de la Poétique d’Aristote. Il est considéré comme le fondateur du théâtre allemand.
Hervé Loichemol retrouve un auteur qu’il connaît : il a mis en scène en 2004, au Théâtre de Carouge, la dernière pièce de Lessing, Nathan le Sage. Et un plateau qu’il aime: il a monté à la Comédie de Genève, entre autres, Abraham sacrifiant (Théodore de Bèze), La Mort de Danton (Georg Büchner), et La Petite Catherine de Heilbronn (Heinrich
von Kleist).