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05 - 10 avril 2016

Des Mondes meilleurs

de Paul Pourveur
mise en scène Philippe Sireuil

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Un homme se réveille avec des envies de croquettes aux crevettes. Un autre se regarde dans un miroir : « Au secours, je vis », pense-t-il. Un troisième écoute sa femme, qui, comme chaque matin, lit à voix haute les actualités sur son iPad. C’est le 75e anniversaire de Bob Dylan, la Belgique s’est réveillée mi-figue, mi-raisin. Nous sommes à la veille d’une campagne électorale, dont les trois hommes sont les protagonistes : Raymond et Henri, les deux candidats, et Jean-Pierre, le « scribe » de Raymond.

De la vivacité, de la poésie, un sens aigu de la formule et de la réplique acérée... Le texte de Pourveur, sur fond de crise économique, existentielle et amoureuse, de déprime sociale et de rêves à réinventer, frappe par sa justesse, sa profondeur, par l’acuité du regard porté sur notre monde contemporain. Pour le mettre en scène, Philippe Sireuil, dont la création des Mains sales à la Comédie en 2013 a marqué les esprits.

Paul Pourveur, né à Anvers en 1952, dramaturge et scénariste bilingue (il écrit en français et en néerlandais), s’est rapidement imposé comme l’un des grands représentants de la nouvelle dramaturgie flamande. Parmi ses œuvres les plus remarquables, on peut citer Shakespeare is dead, get over it (création par Philippe Sireuil à Bruxelles au Théâtre National en 2008) et L’Abécédaire des temps (post)modernes (création par Michael Delaunoy au Rideau de Bruxelles en 2009).

Philippe Sireuil est metteur en scène de théâtre et d’opéra, cofondateur du Théâtre Varia, compagnon du Théâtre de la Place des Martyrs (Bruxelles) depuis 2008. Il a occupé pendant une vingtaine d’années une charge de cours à l’Institut national supérieur des arts du spectacle (INSAS) de Bruxelles. Parmi ses mises en scène récentes : Les Mains sales de Jean-Paul Sartre (Comédie de Genève, 2013), Récit de la servante Zerline de Hermann Broch (Théâtre de la Place des Martyrs, 2014), Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline (Le Châtelard, 2014).

Un spectacle salué par la presse belge

"Comment mettre en scène un tel texte ? Philippe Sireuil s'y est attelé en l'éclairant non comme un drame mais comme une farce. Et l'on rit. Du système, d'un petit pays et de soi-même."
Éric Russon, Moustique

"Acide et lucide comédie, voire un peu aigre, « Des Mondes meilleurs » décline belgitude et solitude, concrétude et incomplétude. Avec un œil sur les discours politiques et leurs manipulations (...)"
Marie Baudet, La Libre Belgique

"À la mise en scène, Philippe Sireuil orchestre avec panache ces chassés-croisés entre tensions politiques et crises conjugales, patinant le tout de clins d’œil burlesques (...)" 
Catherine Makereel, Le MAD

"Deux jeunes filles sémillantes (Gwendoline Gauthier et Chloé Winkel, glamours et pétulantes à souhait…) jouent les conteuses de cette fable contemporaine les deux pieds dans le sable d’Ostende et le réel, au milieu d’un décor épuré, ce qui permet des projections, où les portes et les mots claquent."
Bernard Roisin, L’Écho

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Dossier pédagogique - Des Mondes meilleurs

Le point de départ de ce projet, proposé par Philippe Sireuil, est l’ouvrage du Cardinal Mazarin « Bréviaire des politiciens », livre de préceptes et prescriptions à l’intention des hommes politiques.

Partant de ce point de départ nous nous sommes concentrés sur le discours politique, le langage politique. Le discours politique est une forme de communication ayant pour arène l’espace public où des ‘"acteurs" s’expriment au nom d’une institution ou d’un parti politique dans le but de fédérer. Ce discours est intéressant puisqu’il est non seulement représentation d’un pouvoir mais il doit également être crédible et convaincant afin d’avoir une influence sur le réel. Ce type de communication atteint son comble en période électorale. Dans cette période il s’agit avant tout de mettre en scène un idéal politique explicite et complétement assumé. L’idéal politique est souvent un savant mélange entre idéologie, idéal et utopie. Il s’agit de présenter, de vendre un nouveau/autre projet de société, d’entretenir la notion de perfectibilité d’une société, de l’être humain.

Paul Pourveur

De la vivacité, de la poésie, un sens aigu de la formule et de la réplique acérée... Le texte de Pourveur, sur fond de crise économique, existentielle et amoureuse, de déprime sociale et de rêves à réinventer, permet d’aborder en classe bon nombre de thèmes de société, les enjeux et l’organisation d’une campagne électorale, le discours politique et différentes formes de communication, les utopies du XXIe siècle ainsi que la relation qui existe entre le langage, la pensée et la réalité.

Infos pratiques

HORAIRES

mardi, mercredi, jeudi, samedi à 19h

vendredi à 20h
dimanche à 17h

Durée

1h45 (sans entracte)

Tarifs

plein tarif : CHF 40.-
AVS, AI, chômeur : CHF 30.-
étudiant : CHF 20.-

texte : Paul Pourveur
avec : Frank Arnaudon (Jean-Pierre), Pauline Desmet (Louise), Gwendoline Gauthier (La Rtbf), Janine Godinas (La Serveuse), Berdine Nusselder (Gwen), Julie-Kazuko Rahir (Suzanne), Fabrice Rodriguez (Raymond), François Sikivie (Henri), Hélène Theunissen (Elise), Chloé Winkel (Le Bureau du Plan)
scénographie : Vincent Lemaire
lumières et mise en scène : Philippe Sireuil
costumes : Catherine Somers
maquillages : Urteza Da Fonseca
vidéo :  Stefano Serra
décor sonore : François Joinville
assistante stagiaire à la mise en scène : Delphine Peraya
construction décor : Alain-Max La Roche et Olivier Waterkeyn
régie plateau : Stanislas Drouart
régie son et vidéo : Antoine Halsberghe
régie lumière : Bruno Smit
directeur technique : Lorenzo Chiandotto
chargée de production : Charlotte Dumont

production : La Servante
coproduction : Comédie de Genève, Rideau de Bruxelles, Théâtre en Liberté et Théâtre de la Place des Martyrs
avec l’aide : du Centre des Arts Scéniques (Belgique). www.laservante.be

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