Journal

de Samuel Beckett
mise en scène Peter Stein
avec Jacques Weber

28 nov - 02 déc 2017 | Grande salle

La Dernière bande

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Visage blanchi, cheveux bouclés, nez rouge, corps plié en deux derrière un petit bureau… Le grand Jacques Weber est méconnaissable en Krapp, vieux clown triste de La Dernière bande. Dans sa turne, abandonné à son magnétophone, à ses bandes et ses bananes – « du poison pour un homme dans mon état » –, Krapp s’adonne à son rituel : s’enregistrer chaque année le jour de son anniversaire, et réécouter des extraits des années passées. Cette année – mais peut-être est-ce aussi le cas toutes les autres années ? – un passage retient plus particulièrement son attention, un passage où il est question de groseilles à maquereau, de roseaux, d’une barque, d’une jeune femme aux yeux mi-clos.

C’est un chef-d’œuvre que nous livre ici Peter Stein, ancien directeur de la Schaubühne de Berlin et l’un des plus grands artistes de notre temps. Un chef-d’œuvre d’autant plus rare qu’il a choisi de monter la première version du texte de Beckett, celle de 1958, qui fait la part belle à la pantomime, à ses rires, sa poésie. Krapp est sur le déclin, comme beaucoup de personnages de l’œuvre de Beckett, mais dans le spectacle qui nous est offert, ce déclin n’a rien de déprimant : c’est un déclin héroïque, un élan de vie drôle et bouleversant.

Samuel Beckett (1906-1989) est un romancier, nouvelliste et dramaturge de langue anglaise et française. Son œuvre, où le comique le dispute en permanence au tragique, ne peut être rassemblée sous aucune bannière. Elle raconte un monde en miettes, où il ne reste plus que des bribes de sens, des éclats de situations, des traces d’humanité.

Peter Stein, né à Berlin en 1937, est cofondateur de la Schaubühne am Halleschen Ufer en 1970. Il y met en scène notamment Le Prince de Hombourg de Kleist (1972) et son adaptation de L’Orestie d’Eschyle (1980). Il reprend sa liberté au milieu des années 1980, continue de se consacrer à la mise en scène (parmi de très nombreuses créations, un Faust en version intégrale en 2000 et Wallenstein de Schiller avec Klaus Maria Brandauer dans le rôle principal en 2007). C’est la seconde fois qu’il travaille avec Jacques Weber, qu’il avait déjà dirigé dans Le Prix Martin d’Eugène Labiche au Théâtre de l’Odéon en 2013.

AUTOUR DU SPECTACLE

Conférence de Charles Méla le vendredi 01 décembre à 18h30

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Dossier pédagogique - La Dernière bande

Chaque année, le jour de son anniversaire, Krapp enregistre un compte rendu détaillé de son état et de ses agissements durant l'année écoulée. Chaque fois, il écoute l'une ou l'autre des bandes enregistrées des dizaines d'années auparavant, et il la commente. C'est dans cet éternel retour à son passé que réside maintenant sa seule lumière. Krapp, qui jadis déclarait ne plus rien vouloir de ce qu'il avait vécu, ne peut aujourd'hui exister que s'il parvient à être de nouveau ce qu'il fut : “ Sois de nouveau, sois de nouveau. ” Il lui faut surtout être encore celui qui, “ quand il y avait encore une chance de bonheur ”, a vécu un instant d'amour. »[1]

C’est un chef-d’œuvre que nous livre ici Peter Stein, ancien directeur de la Schaubühne de Berlin et l’un des plus grands artistes de notre temps. Un chef-d’œuvre d’autant plus rare qu’il a choisi de monter la première version du texte de Beckett, celle de 1958, qui fait la part belle à la pantomime, à ses rires, sa poésie. Krapp est sur le déclin, comme beaucoup de personnages de l’œuvre de Beckett, mais dans le spectacle qui nous est offert, ce déclin n’a rien de déprimant : c’est un déclin héroïque, un élan de vie drôle et bouleversant.

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matières : anglais, français, philosophie

thématiques : les didascalies, le temps, la répétition, le rituel, le processus de la mémoire, le nouveau théâtre, le monologue

en résonance :
– le monologue : Cassandre, Lampedusa Beach / Snow, Le Poisson combattant

activités pédagogiques : dossier d’accompagnement pédagogique, présentation du spectacle dans la salle de cours, visite du théâtre, atelier jeu.


[1] La Dernière bande de Samuel Beckett, Éditions de Minuit

Infos pratiques

HORAIRES

mardi, mercredi, jeudi, samedi à 19h
vendredi à 20h

DURÉE

Environ 1h

Adhérent-e-s de Vidy

Les Adhérent-e-s du Théâtre de Vidy bénéficient d'un tarif préférentiel pour la représentation du vendredi 1er décembre à 20h.
> Réservation des billets à la billetterie de la Comédie au + 22 320 50 01 ou à billetterie@comedie.ch
> Réservation de la navette sur vidy.ch

Tarifs

plein tarif : CHF 40.-
AVS, AI, chômeur : CHF 30.-
étudiant : CHF 20.-

Les Adhérent-e-s du Théâtre de Vidy bénéficient d'un tarif préférentiel et d'une navette gratuite Aller-retour Vidy < > Genève pour la représentation du vendredi 1er décembre à 20h.
> Réservation des billets à la billetterie de la Comédie au + 22 320 50 01 ou à billetterie@comedie.ch
> Réservation de la navette sur vidy.ch

Représentation pour les Adhérent-e-s de Vidy Vendredi 1er décembre à 20h à la Comédie de Genève

Tarifs Adhérent-e-s:

Plein tarif: 24.– (40.–)
Tarif réduit: Fr. 22.– (30.–)
Tarif jeune: Fr. 22.– (20.–)

avec : Jacques Weber
décor : Ferdinand Wögerbauer
costumes : Anna Maria Heinreich
perruque, maquillage : Cécile Kretschmar
assistanat à la mise en scène : Nikolitsa Angelakopoulou

production : Théâtre de l’Œuvre

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