Elle est douce et incandescente. Émouvante, drôle, fière et féministe. Elle est chanteuse, elle est actrice. L’une de nos plus formidables artistes. Sa raison de vivre ? Les planches, qu’elle pratique depuis ses quatorze ans.
Des derniers spectacles musicaux d’Yvette Théraulaz, on se souvient d’Histoires d’elles, sur sa mère, sur l’émancipation des femmes ; de Comme un vertige, une exploration du temps et de ses ravages ; des Années, qui retraçaient, de ruptures amoureuses en engagements politiques, le chemin d’une vie. On retiendra désormais aussi ce petit bijou créé à la Comédie en 2015, où on la découvre chantant, racontant, interrogeant Barbara : une femme libre qui l’a inspirée dès son adolescence.
Théraulaz, Barbara… Une évidence. La rencontre de deux oiseaux rares.
Monique Serf, dite Barbara, auteure, compositrice et interprète, grande dame de la chanson française, est née en 1930 à Paris. Vedette consacrée en France et à l’étranger, véritable mythe groupant autour d’elle un public d’admirateurs inconditionnels bien au-delà de sa mort en 1997, elle sut allier tout au long de sa carrière des textes empreints de poésie, souvent bouleversants, à une incomparable finesse musicale.
Yvette Théraulaz mène depuis de nombreuses années une double carrière de comédienne et de chanteuse. Au théâtre, ses rôles ont marqué les scènes suisses, françaises et belges, de Walser à Claudel, de Tchekhov à Ostrovski, de Dostoïevski à Lagarce, de Duras à Henry Becque ou Ibsen. Ses tours de chant l’ont amenée à se produire en Suisse, en France, en Belgique, en Allemagne, en Pologne et au Québec. En 2013, son parcours exemplaire a été récompensé par le prestigieux Anneau Hans Reinhart.