Martin Rueff, philosophe et poète
« Le rôle du poète est de dire non pas ce qui a réellement eu lieu mais ce à quoi on peut s’attendre, ce qui peut se produire conformément à la vraisemblance et à la nécessité. Voilà pourquoi la poésie est une chose plus philosophique et plus noble que l’histoire : la poésie dit plutôt le général, l’histoire le particulier. »
Né en 1968 à Calgary, Martin Rueff a la triple nationalité canadienne, française et suisse. Spécialiste de Rousseau et de l’anthropologie morale des classiques, il occupe à l’Université de Genève la chaire qui fut celle de Jean Starobinski ; il dirige le département de langue et littérature françaises modernes et préside la Société Jean-Jacques Rousseau. Il se consacre à la défense et illustration de la poésie qu’il écrit, édite, traduit et commente. Il est corédacteur en chef de la revue Po&sie.
Il est l’auteur de Michel Deguy, un poète lyrique à l’heure de l’apogée du capitalisme culturel (Hermann 2009). Il a participé à l’édition des œuvres de Claude Lévi-Strauss dans la Pléiade (Gallimard 2008), dirigé le Quarto de celles de Cesare Pavese (Gallimard 2008) et celui de La Beauté du Monde de Jean Starobinski (Gallimard 2016). Il a notamment traduit Giorgio Agamben, Luciano Cecchinel, Eugenio De Signoribus, Carlo Ginsburg, et Italo Calvino.
Son œuvre poétique comprend : Lapidaire adolescent : le livre d’une heure (Comp’act 2006), Comme si quelque (Comp’act 2006), et Icare crie dans un ciel de craie (Belin 2008, Prix international de la poésie francophone Yvan Goll, Prix Henri Mondor de l’Académie française). Il met la dernière main à La Panthère-Gazelle.
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